Bâtidiag
Les experts du diagnostic immobilier

Diagnostic amiante, PCB et HAP

Amiante

L’amiante désigne une catégorie de fibres minérales (silicates) qui sont contenues dans certaines roches. Il en existe deux variétés : l’amiante blanc appelée chrysolite, et les l’amiante bleu appelée crocidolite. L’amiante présente des caractéristiques techniques intéressantes : ce matériau ne brûle pas, résiste à la tension comme aux produits chimiques agressifs, dispose d’un fort pouvoir d’absorption et s’avère un bon isolant contre la chaleur.

Toutefois, eu égard aux dommages que ses fibres créent dans le corps humain par inhalation, l’amiante est jugé dangereux. Il est mis au ban de l’industrie du bâtiment et interdit depuis 1990 en Suisse. L’amiante se dissocie en une poussière très fine, indétectable à l’œil, avant de pénétrer profondément dans les voies respiratoires.

Il existe un consensus scientifique international clair pour affirmer que l’amiante, quelle qu’en soit la nature, est un produit cancérogène pour l’homme, même à faible dose. Bâtidiag intervient donc face à un enjeu de santé public.

PCB

Les polychlorobiphényles (PCB) sont des substances synthétiques polluantes ubiquitaires et persistantes.

En 1972, la Suisse a interdit l’utilisation des PCB dans les systèmes ouverts en raison de leur nocivité pour l’homme et pour l’environnement. Une interdiction générale a suivi en 1986. Les mesures de réduction prises depuis cette date ont permis une baisse notable de la charge de PCB à laquelle est exposée la population.

Les matériaux d’étanchéité des joints sont la principale source de PCB à l’intérieur des bâtiments. On en trouve dans environ la moitié des immeubles en béton construits entre 1955 et 1975. Bâtiments publics et privés sont concernés. Les PCB sont présents dans les masses d’étanchéité des joints (joints de séparation, de raccord, d’éléments et de contraction) et dans les joints extérieurs, intérieurs et continus.

De grandes quantités de PCB étaient également utilisées comme plastifiant dans les peintures anticorrosion (notamment dans les vernis au caoutchouc chloré). Les constructions hydrauliques en acier, les installations industrielles et d’épuration ainsi que les piscines sont particulièrement concernées.

La présence potentielle de PCB est évaluée sur la base du mode de construction, de la date de construction, de la date de remplacement des joints et des documents de construction. Les expertises PCB sont effectuées par un repérage visuel, suivi de prélèvements d'échantillons des éléments à risques. Après analyses, Bâtidiag fournit un rapport détaillé indiquant quels éléments contiennent des PCB. Ainsi, ce type d'expertise permet également d'éviter de traiter tous les joints comme contenant des PCB et il en résulte la réalisation d'économies.

HAP

Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont des composants polluants présents dans tous les bâtiments avec une forte toxicité. Aujourd’hui, ils font partie des listes de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et l'EPA (Environmental Protection Agency). La notion de HAP inclut les composés hydrocarbonés, qui pour la plupart sont cancérogènes, immunotoxiques et dangereux pour l’environnement.

On trouve surtout des HAP dans les matériaux à base de goudron. Ils ont été utilisés dans de nombreux matériaux de construction notamment pour des isolations en toiture, colles pour parquet, les chapes (sols asphaltés goudronnés) ou les produits pour la conservation du bois (huiles de goudron) ; mais aussi principalement dans les revêtements routiers.

Lors de rénovations, une attention particulière doit être accordée à ce type de polluants car, lors de travaux de rénovation, ces substances peuvent se retrouver dans l'air ambiant, principalement sous forme de poussières. Leurs retraits sont soumis à des règles de sécurités, et le recyclage ou la mise en décharge des composés bitumineux, doivent tenir compte des teneurs. (Au-dessus de 5000 mg/kg, ils doivent être mis en décharge bioactive).

Repérage Amiante et HAP dans les enrobés, gestion des déchets.

Amiante et Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, aujourd'hui interdits, peuvent être présents dans les anciennes couches d'enrobés. C'est pourquoi, avant toute opération de rabotage, de démolition ou de recyclage des enrobés, le maître d'ouvrage doit faire réaliser un diagnostic afin de veiller à la protection des travailleurs exposés par voie respiratoire ou cutanée et de prévoir un traitement approprié des matériaux.

Gestionnaire de réseaux, maître d’ouvrage de travaux routiers ou employeur, vous devez évaluer les risques et donc signaler la présence de produits dangereux dans les couches de chaussée devant être «remaniées ». Vous êtes également responsables de la gestion des déchets produits.

Les enrobés contenant de l’amiante, quelle que soit sa concentration, et ceux contenant plus de 50 mg/kg de HAP sont considérés comme des déchets dangereux. Ils ne peuvent pas être réutilisés et doivent être éliminés dans des filières spécifiques.

Diagnostic plomb

Le plomb est toxique pour l’humain. Il peut s’introduire dans le corps par la bouche ou les poumons. Le degré d’assimilation du plomb varie d’une personne à l’autre, selon l’état de santé. Dans le secteur du bâtiment, il est principalement contenu dans l’acier et les composants de peinture. De nos jours, la peinture au plomb est encore utilisée pour peindre des bâtiments commerciaux ou industriels.

Dans une habitation, si la peinture est en bon état elle s’avère peu nuisible. Mais le risque existe d’inhaler des poussières toxiques lorsque la peinture à base de plomb s’écaille, lorsqu’elle est décapée ou sablée. La recherche de présence de plomb dans les revêtements est effectuée à l’aide d’un appareil portable à fluorescence X sans dégradation. Les prélèvements sont effectués sur tous les revêtements de supports susceptibles de contenir du plomb – porte, fenêtre, mur, moulure, plinthe, etc... L’analyse de ces prélèvements déterminent la présence ou non de plomb dans les matériaux et leur état de dégradation.

Il est démontré qu'après une étude réalisée en 2005, le plomb est encore présent dans le parc immobilier genevois, avec dans certain cas des concentrations suffisamment importantes pouvant occasionnées des risques en cas d'ingestion.

Gestion des déchets

Les chantiers de construction, de démolition ou de rénovation d'une certaine importance ainsi que les travaux de génie civil doivent obligatoirement faire l'objet d'un plan de gestion des déchets. Ce document constitue un véritable outil de planification pour le maître d'ouvrage ou son mandataire. Pour cette raison il est recommandé de l'établir aussi pour les chantiers de moindre importance.

Batidiag se charge de créer le plan de gestion, de la planification et de réaliser la surveillance du système de tri sur le chantier. Le plan de gestion des déchets est propre au chantier et englobe toutes les étapes. Il décrit l’organisation, l’exécution et le contrôle du tri des déchets sur le chantier et leur acheminement vers les filières adéquates choisies (réutilisation, recyclage ou élimination). Le plan de gestion des déchets de chantier doit pouvoir informer tous les intervenants des mesures à prendre durant la phase d’exécution des travaux, des catégories de déchets qui doivent être triés, et positionne les responsabilités de chacun. Il permet également d’informer les autorités compétentes des dispositions prises par le maître d’ouvrage en matière de gestion des déchets de chantier.

L’objectifs d’un plan de gestion de déchets est de :

  • Produire le moins de déchets possible.
  • Trier par catégorie en vue de leur valorisation ou de leur élimination.
  • Suivre et recenser les déchets en conformité avec la législation en vigueur.

Information : Cas où un plan de gestion des déchets doit être obligatoire :

  • Lors de la démolition d'un bâtiment dont le volume SIA est égal ou supérieur à 1'500 m3
  • Lors d'une transformation lorsque la partie du bâtiment visée par les travaux a un volume SIA égal ou supérieur à 5'000 m3
  • Lors de la construction d'un nouveau bâtiment dont le volume SIA est égal ou supérieur à 10'000 m3

Suivi chantier

Contrôle feu vert

C'est le contrôle qui initie un chantier d'assainissement de l'amiante. L'opérateur vérifie que le P.R.C. (Plan de Retrait et Confinement) soit conforme et en relation avec le diagnostic "Avant Travaux". Une fois la zone noire (zone confinée) montée, l'opérateur s'assure qu'elle est conforme (étanchéité de la zone, renouvellement de l'air suffisant) et que tous les points de sécurité et de protection des personnes soient respectés. Selon la réalisation in situ, l'opérateur peut demander des modifications afin d'optimiser les mesures.

Contrôle visuel

Le contrôle visuel après travaux de dépollution des MCA permet de s’assurer qu’aucun résidu d’amiante ne subsiste après assainissement et nettoyage final de la zone d’assainissement. Ce contrôle est celui qui va autoriser la pose de la pompe pour la mesure d'empoussièrement (Mesure VDI).

Mesure de levées de protection (VDI)

La mesure de la concentration en fibres d’amiante respirables (FAR) se fait par le biais d'une pompe et d'un filtre. La pompe va aspirer l'air dans la zone confinée pendant 8 heures. Cet air va passer par un filtre qui retiendra toute les poussières présentes et les fibres d'amiante le cas échéant. Après analyse du filtre auprès d'un laboratoire agréé, si la concentration en FAR est inférieure à 1000, la zone est reconnue comme "propre" et la levée des mesures de protection sera autorisée. Dans le cas contraire, il faudra que la société d'assainissement nettoie à nouveau totalement la zone et une autre mesure VDI devra être effectuée.